mercredi 16 septembre 2015

"Forces vives du Soum Pour des élections saine et apaisées, la JASN monte la garde!"

De gauche à droite Amadou DICKO, Boubacar DICKO et Moussa DICKO
A moins d’une semaine de l’ouverture officielle de la campagne pour les élections présidentielles et moins de deux semaines de celle des législatives au Burkina Faso, de nombreuses initiatives sont mises en place pour garantir la transparence des élections du 11 octobre 2015 et apaiser le climat social. Au niveau de la province du Soum, une association dénommée Jeunesse active pour un Sahel nouveau (JASN) a convoqué les forces vives pour mettre à leur disposition un document de base sur les élections intitulé Guide de la participation effective de la jeunesse du Soum au processus électoral.
Le dimanche 13 septembre 2015, la Jeunesse active pour un Sahel nouveau (JASN) a tenu une rencontre avec les forces vives de la province du Soum (leaders communautaire, organisations de la société civiles et partis politiques) dans la salle de conférence de la mairie de Djibo. Il s’est agi proposer aux populations du Soum en générale et aux jeunes en particulier, un document de référence intitulé Guide de participation effective de la jeunesse du Soum au processus électoral. Ledit document répond à un besoin d’orientation de la jeunesse en ce sens qu’il donne des informations relatives au processus électoral à travers un dictionnaire des élections, des modèles de comportement à adopter avant, pendant et après les élections, ainsi que des propositions d’engagement des jeunes de la société civile ainsi que des jeunes engagés dans les partis politiques.
Le présidium était composé de l’auteur du document en la personne de Moussa DICKO, Président du Conseil d’Administration de la JASN, d’un modérateur Amadou DICKO, Adjoint au Responsable Chargé de la communication, de l’information et de la mobilisation au sein du Conseil d’Administration de la JASN, et du Président du Bureau Exécutif JASN Boubacar DICKO. 
Le modérateur a d’abord fait donnée le chronogramme de la jour en trois (03) parties (présentation du document, amendement et validation par l’assemblée et divers) ; puis un bref aperçu sur document et invité l’assemblée à plus d’attention afin de s’approprier le contenu du document. Il a également fait remarquer que sur une centaine de personnes attendue, il n’y a qu’une trentaine dans la salle mais que cela ne devrait pas constituer un handicap au regard de la lourdeur des enjeux de cette rencontre. En effet, a-t-il ajouté, l’histoire retiendra qu’à ce moment crucial de la vie de notre province des hommes et des femmes d’un petit cercle se sont retrouvés et ont décidé d’agir pour un changement de comportement, pour assainir le milieu public et ont mis en commun leurs forces pour l’ultime objectif de développer le Soum. 
A la suite de cela, l’occasion fut donnée à Moussa DICKO de présenter le document qui prônent entre autres les valeurs du civisme, de la citoyenneté, de la cohésion sociale, le dialogue, le partage d’idées, le respect mutuel, le respect du verdict des urnes et l’union de toutes les forces (acteurs politiques et de la société civile) pour un mieux-être au Soum et partant au Burkina Faso. Ces valeurs prônées par le guide sont à inculquer aussi bien aux organisations de la société civile qu’aux partis politiques.
Puis, vient le deuxième point de l’ordre du jour qui a consisté à des échanges l’assemblée pour l’amélioration du contenu du document.
Les participants ont noté un certain nombre de points et de recommandation pour l’amélioration du document dans le fond et la forme :
La mise en forme du document : en effet, un participant note suggère que le texte soit justifié
Le mini dictionnaire des élections : pour les participants, il est certes bien fourni mais doit être complété par des mots et expressions non moins importants tels que : conseiller municipal, élection saine, élection apaisée, jeune, maire, participation effective, etc.
La traduction du document : il a été suggéré d’aller au-delà du Français et du Fulfulde pour faire une traduction en langue Moore. 
L’indisponibilité du document pour les invités : pour certains invités, s’ils avaient accès au document avant la tenue de la rencontre ils auraient peut-être eu davantage de propositions et de suggestions.
Cette partie d’échanges-débats a aussi permis de maitriser davantage certains termes et concepts clés grâce à l’intervention perspicace des ainés. Elle a par ailleurs permis d’avoir plus amples renseignements sur le processus électoral notamment concernant les campagnes présidentielle et législative. Adama Hassane TAMBOURA, adjoint administratif à la retraite nous interpelle à plus de vigilance et à faire la différence, car il est persuadé que les politiciens feront le mélange des campagnes pour commencer les propagandes pour les législatives avant l’heure. C’est à la jeunesse d’être vigilante et d’interpeler les acteurs. Il rappelle néanmoins que la campagne présidentielle s’ouvre le 19 septembre à 00H et prend fin le 09 octobre à 24h tandis que celle législative dure du 26 septembre à 00H au 09 octobre à 24h. Ce qui signifie que dans les propagandes du 19 au 25 septembre inclus, l’incitation au vote des députés ne doit pas être à l’ordre du jour et toute action allant dans ce sens peut être attaquée auprès du tribunal administratif. 
D’autre part la question de la division ethnique est largement ressortie au cours des débats ; selon certains intervenants elle serait le principal frein au développement du Soum. Ces échanges ont pris fin à 11h10 avec l’intervention du modérateur qui en a profité pour faire une promesse quant à la disponibilité et l’accessibilité du document dans les jours à venir. La JASN garantit le document en fichier numérique mais n’est pas à mesure de promettre sa disponibilité sur papier du fait de ses moyens limités. L’appel a été donc lancé à toute bonne volonté capable d’appuyer la structure pour l’impression de ce document. Cette partie s’est terminée par l’adhésion des participants à l’esprit du guide à l’exception des représentants du parti politique NAFA qui ont quitté la salle avant la fin des échanges. 
Les points de divers ont consistés à un tour de table des structures représentées en vue de recueillir l’ensemble des points de vue sur l’activité du jour, de savoir leur possibilité d’accompagnement du projet de mise en œuvre du guide ainsi que les propositions concrètes qu’elles ont pour faciliter la diffusion du guide. On note entre autres les éléments suivants : 
- AVIDES, par le nom de son représentant Hamadoum TAMBOURA, affirme sa disponibilité à la mettre en place d’un comité à Tongomayel.
- UNIJED s’engage à mettre en place un comité à Kelbo mais plaide pour la neutralité des personnes à placer.
- MBDHP propose la mise en place d’un cadre de concertation avec la JASN. En effet, le président de la section du Soum présent à la réunion dit être réconforté par l’initiative et promet de réunir le Bureau provincial pour parler de l’initiative et prendre des décisions à ce sujet ;
- Le représentant du syndicat des transporteurs loue l’idée du guide, donne quelques conseils et encourage les jeunes à l’union pour aller au développement du Soum. Il suggère une initiative de quête de subventions vers toutes les structures qui existent dans la localité ;
Aperçu des participants
- M26 prône aussi l’union entre les jeunes en mettant l’accent sur la nécessité de taire les divisions ethniques. Ses représentants promettent de promouvoir l’esprit du guide au sein de leur structure ;
- ECLUD promet de faciliter la mise en place du comité de vigilence à Nassoumbou. Son représentant, par ailleurs correspondant de l’hebdomadaire burkinabe DNF (Dernières Nouvelles du Faso), suggère une collaboration avec ce journal pour un meilleur écho de nos activités et se dit être disposé à nous accompagner dans ce sens
- Le PDS (Parti pour la démocratie et le socialisme) encourage la jeunesse à une plus grande participation à ce type d’activités et à être l’avant-garde dans le combat pour le développement du Soum ;
- Le représentant du Projet Paix à travers le développement (PDEV 2) félicite l’initiative. Pour lui, parler de ses problèmes en tant qu’entité sociale est un acte de développement. Il suggère l’élaboration des priorités de la jeunesse du Soum ; propose de rencontrer tous les partis politiques pour un engagement global ; une participation effective de la jeunesse dans la gestion de la chose publique ; et appelle à la responsabilité des jeunes.
Pour terminer nous avons demandé à chaque structure de se procurer d’au moins un exemplaire du guide à leurs sièges et dans chacun de leurs démembrements départementaux. Toutes les structures présent en ont pris l’engagement et renouvellent leur disponibilité à participer pleinement à la réalisation de ce noble projet.
Un appel également été lancé de nouveau à toutes les bonnes volontés en ce sens capables d’appuyer l’impression du document afin qu’il soit disponible et accessible à tous. L’un des doyens de la rencontre a de nouveau encouragé l’initiative en disant « je loue la noblesse de votre initiative. Mais la noblesse ne suffit pas, il faut y a ajouter du courage ». Il attire l’attention des jeunes sur les fausses idées véhiculées du genre « la jeunesse c’est l’avenir, c’est demain. » Pour lui la jeunesse c’est actuellement et il faut qu’elle s’assume pleinement. Le représentant du syndicat des transporteurs a remis une somme de cinq milles francs (5000F) CFA pour appuyer l’initiative.
La rencontre a débuté 9h27 et s’est terminée à 12h00. Elle a connu la présence de 31 personnes (cf. liste de présence) issues de onze structures de la société civile et de deux partis politiques.


mardi 28 octobre 2014

LETTRE OUVERTE



Le collectif des victimes de la
répression du 04 septembre 2014 de Djibo
A
Monsieur le Président du Mouvement Burkinabè des droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP)
Monsieur le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Burkina
L’ensemble de la presse du Burkina
Toute personne éprise de justice et de liberté

Le 04 septembre 2014 à Djibo, à la suite d’une manifestation pour réclamer le bitumage de la route Kongoussi – Djibo qui avait été promis à plusieurs reprises par les autorités, la population a été victime d’une répression barbare et inadmissible dans un Etat de droit. Elle a eu pour conséquence la mort de Mme TAMBOURA Hourèta à la suite de ses blessures le 12 septembre 2014, des blessés gaves, des personnes humiliées, des violations de domicile et de lieu de culte. La répression a été poursuivie même dans l’enceinte du centre hospitalier de Djibo où les blessés ont été accueillis pour recevoir des soins.
Bref, les auteurs ont agi comme dans un « no man’s land où il n’y a ni loi ni foi », comme au temps des razzias ou tout était permis.
Cette répression est l’œuvre de nos forces de défense et de sécurité, censées protéger les personnes et les biens dans un Etat de droit. Elle a été ordonnée par les autorités communales, provinciales et régionales avec Monsieur le Gouverneur de la Région du Sahel à leur tête


Alors que les forces de défense et de sécurité devaient disperser les attroupements dans les lieux publics, elles sont allées au delà de ce qui doit être fait sans qu’aucune autorité (le directeur provincial de la police nationale, le haut commissaire, le maire) sur les lieux ne contrôle l’exécution des instructions données. Mieux nos autorités ci-dessus ont applaudi à rompre cette bavure. Cette attitude fait des autorités ci-dessus, des ordonnateurs, des complices par omission ou par action des infractions qui ont été commises le 04 septembre 2014 à Djibo.
Et nul n’étant au dessus de la loi, il convient de rappeler aux uns et aux autres que toute action d’une personne fut-elle une autorité publique est encadrée par des textes de loi qu’elle doit absolument respecter et à défaut en répondre devant une juridiction compétente. Telle est à notre sens la quintessence de l’Etat de droit.
L’intérêt de la procédure judiciaire dans cette affaire est double : d’abord, elle vise à défendre les droits des victimes et ensuite, elle aura pour effet de prévenir toute autre exaction et rappellera sans  doute ceux qui auront à donner des ordres dans ce sens que toute action doit être encadrée.
C’est pourquoi, les victimes de la répression du 04 septembre 2014 constituées en collectif s’adressent à :
1)   Monsieur le président du Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) pour lui demander un soutien dans la mise en œuvre de la procédure judiciaire et ce, pour le respect de la vie humaine, de l’intégrité physique, des libertés individuelles et collectives ;

2)   Monsieur le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Burkina pour lui demander un soutien (une constitution d’avocat) dans la mise en œuvre de la procédure judiciaire et ce, pour le respect de la vie humaine, de l’intégrité physique, des libertés individuelles et collectives ;


3)   L’ensemble de la presse du Burkina, pour lui demander un soutien (relayer les informations relative à la cause et les activités du collectif pour que le dossier ne soit pas enterré) dans la mise en œuvre de la procédure judiciaire et ce, pour le respect de la vie humaine, de l’intégrité physique, des libertés individuelles et collectives ;

4)   Toute personne éprise de justice et de liberté pour lui demander un soutien sous la forme qu’il lui appartiendra de choisir dans la mise en œuvre de la procédure judiciaire et ce, pour le respect de la vie humaine, de l’intégrité physique, des libertés individuelles et collectives.

Le représentant des Victimes de la Répression de Djibo (VRD)
Moussa DICKO (71221852 / 74748972)

APPEL DU COLLECTIF DES VICTIMES DE LA REPRESSION DU 04 SEPTEMBRE 2014 DE DJIBO



Le collectif des victimes de la
répression du 04 septembre 2014 de Djibo
A
Tout Avocat inscrit au tableau de
l’ordre des Avocats du Burkina
-      Epris de justice et de liberté ;
-      Défenseur du droit sacré à la vie ;
-      des libertés individuelles et collectives
Le 04 septembre 2014 à Djibo, à la suite d’une manifestation pour réclamer le bitumage de la route Kongoussi – Djibo qui avait été promis à plusieurs reprises par les autorités, la population a été victime d’une répression barbare et inadmissible dans un Etat de droit. Elle a eu pour conséquence la mort de Mme TAMBOURA Hourèta à la suite de ses blessures le 12 septembre 2014, des blessés gaves, des personnes humiliées, des violations de domicile et de lieu de culte. La répression a été poursuivie même dans l’enceinte du centre hospitalier de Djibo où les blessés ont été accueillis pour recevoir des soins.
Bref, les auteurs ont agi comme dans un « no man’s land où il n’y a ni loi ni foi », comme au temps des razzias où tout était permis.
Cette répression est l’œuvre de nos forces de défense et de sécurité, censées protéger les personnes et les biens dans un Etat de droit. La répression a été ordonnée par les autorités communales, provinciales et régionales avec Monsieur le Gouverneur de la Région du Sahel à leur tête.
Alors que les forces de défense et sécurité devaient disperser les attroupements dans les lieux publics, elles sont allées au-delà de ce qui doit être fait sans qu’aucune autorité (le directeur provincial de la police nationale, le haut-commissaire, le maire) sur les lieux ne contrôle l’exécution des instructions données. Mieux les autorités ci-dessus ont applaudi à rompre cette bavure. Cette attitude fait des autorités ci-dessus, des ordonnateurs, des complices par omission ou par action des infractions qui ont été commises le 04 septembre 2014 à Djibo.
Et nul n’étant au dessus de la loi, il convient de rappeler aux uns et aux autres que toute action d’une personne fut-elle une autorité publique est encadrée par des textes de loi qu’elle doit absolument respecter et à défaut en répondre devant une juridiction compétente. Telle est à notre sens la quintessence de l’Etat de droit. L’intérêt de la procédure judiciaire dans cette affaire est double : d’abord, elle vise à défendre les droits des victimes et ensuite, elle aura pour effet de prévenir toute autre exaction et rappellera sans  doute ceux qui auront à donner des ordres dans ce sens que toute action doit être encadrée.
C’est pourquoi, les victimes de la répression du 04 septembre 2014 de Djibo se sont constituées en collectif pour faire valoir leurs droits devant la justice de leur pays et par la même occasion, faire en sorte qu’il n’y ait pas d’autres victimes demain.
En conséquence, conscient que l’Etat a des avocats qui le défendent devant les juridictions en plus de l’Agent judiciaire du trésor, le collectif des victimes de la répression du 04 septembre de Djibo lance un appel à tous les avocats épris de justice, défenseurs du droit sacré à la vie, à l’intégrité physique, des libertés individuelles et collectives :
De se constituer aux côtés du collectif des victimes de la répression du 04 septembre 2014 pour défendre une cause juste, une cause noble, celle du droit sacré  à la vie, celle du droit à l’intégrité physique, celle du droit à la liberté individuelle et collective.
Le représentant des Victimes de la Répression de Djibo (VRD)
Moussa DICKO (71221852 / 74748972)

jeudi 18 septembre 2014

Lettre écrite du désert : Messieurs, vous êtes un déshonneur !



Djibo a connu des heures sombres le jeudi 04 septembre 2014. Des dizaines de personnes tabassées, conduites au poste de police et de gendarmerie ; une dizaine de blessés conduits à l’hôpital ; des services de l’Etat dont l’Environnement, l’Action sociale, le CMA envahis par du gaz lacrymogène intentionnellement lancé et tout cela, sous la bénédiction d’un gouverneur qui n’y voit que du travail bien fait et qui tire le chapeau aux agents de la sécurité désormais érigés en force meurtrière. Des violations de domiciles par ces derniers surviennent de nombreuses autres atteintes graves aux droits des individus et de la communauté : une des victimes a succombé de ses douleurs le vendredi 12 septembre, après une semaine de souffrance.
Oui messieurs ! Il y a eu meurtre, voire homicide volontaire à Djibo. Il y a eu violation de domiciles, il y a eu atteintes graves à l’intégrité physique et morale, il y a eu traitements dégradants et avilissants des individus, il y a eu humiliations publiques, il y a eu confiscation des droits à la parole, à la revendication des promesses non tenues, il y a eu confiscation des biens, et quoi encore. Le pire, c’est qu’il y a eu la banalisation de tout cela.
C’est un déshonneur. C’est un déshonneur qu’un maire banalise une telle violence. C’est un déshonneur que le maire de Djibo trouve que ce qui s’est passé est tout à fait normal. Qu’il pense que chaque fois que les citoyens vont revendiquer de manière inhabituelle, ils auront une démonstration de force inhabituelle. C’est une honte que le maire trouve normal que tout cela arrive, parce qu’on a revendiqué différemment ce qui a longtemps été utilisé comme promesse de toutes les élections du CDP qui a toujours raflé la majorité et qui n’a jamais construit d’autre que le mépris, la rumeur et la peur. Monsieur, c’est un déshonneur. Je refuse de me taire face à une telle situation. Monsieur le maire, vous avez déshonoré les citoyens en normalisant tout ce carnage parce que tout simplement les djibolais ont fait preuve d’audace, de détermination et d’union de force.
Monsieur le gouverneur du Sahel, vous avez aussi déshonoré votre fonction, notre société et la République. Vous et ceux que vous affirmez avoir pris la décision de passer à ce massacre de citoyens, votre « hiérarchie ». Nous refusons de croire comme vous que les forces qui ont tué Houreta Tamboura « ont fait preuve de professionnalisme ». Monsieur le gouverneur, jeter du gaz lacrymogène par la fenêtre d’un citoyen dans un Etat de droit, n’est-ce pas cela le professionnalisme que vous vantez ? Lancer du gaz lacrymogène dans une maison et la refermer pour que ceux qui y sont n’en sortent pas, c’est cela le professionnalisme que vous vantez, cher gouverneur ? Frapper des gens dans les rues et les maisons, déboucher dans une cour en deuil et disperser les gens par des coups et du gaz lacrymogène, est-ce vraiment cela le professionnalisme de nos force de l’ordre, monsieur le Gouverneur ? Cher gouverneur, je ne sais pas trop ce que vous appelez « professionnalisme » mais si je résume : un père de famille qui se fait sortir de sa maison avec femmes et enfants, se fait agenouiller et matraquer est victime du professionnalisme ; une femme revenant du marché qui se fait agresser par des forces de l’ordre est victime de professionnalisme ; un vieil homme de 98 ans qui a passé dix heures dans le coma parce que vos forces meurtrières ont jeté chez lui du gaz lacrymogène est victime d’un acte professionnel ; et quoi encore, monsieur !
Oui ! Nous ne pouvons être fiers, nous ne pouvons croire que vous et votre hiérarchie telle que vous dites avez autorisé de telles horreurs. Et nous voulons des réponses car il faut que quelqu’un paye pour ces malheurs que nous avons endurés. Nous avons essuyé des larmes et maire, haut-commissaire, gouverneur et votre hiérarchie qui, selon vous, a pris la décision nous doivent des explications. Nous osons croire qu’il vous reste encore un peu d’honneur pour répondre courageusement à tous ces horreurs. « Malheur à ceux qui bâillonnent leur peuple et tentent de le réduire au silence » vous savez de qui c’est !
Fier citoyen de la Renaissance,
 Moussa DICKO
74748972
71221852
http://moussadicko.blogspot.com

lundi 8 septembre 2014

Route nationale 22: Le M26 victime des instincts barbares du régime



Mohamed Dah, H-C Province du Soum


Ce jeudi 04 septembre 2014 Djibo est sous l’effet du gaz lacrymogène que les barbare de la république ont bien voulu servir à de pacifiques citoyens regroupés sur la route nationale 22 afin de réclamer une fois encore le démarrage des travaux de bitumage du troçon Kongoussi- Djibo. La Compagnie Républicaine de Sécurité à encore mis en branle la sécurité et la quiétude des citoyens. Ils ont tiré sur des enfants, femmes et hommes sans armes ni défense. Encore pire, à tous les endroits, personne à Djibo n’y a été épargné : des rues aux domiciles via les services publiques personne n’a échappé. En effet, si l’action sociale et le service départemental de l’environnement ont reçu des tirs que plus rien ne nous étonne. Des femmes ont été tabassées dans des toilettes et des projectiles sont balancés par des fenêtres et des dizaines de jeunes et de femmes revenant du marché ou restés à domicile sont tabacés, arrêtés et conduit à la police et la gendarmerie, c’est le désastre. Le mouvement dénommé M26 du fait de sa date de naissance, celle du 26 août 2014 et de l’immatriculation de la province avait été reconnu trois jours plutôt comme étant pacifique et citoyen, voire « légitime » des mots du Haut-commissaire de la province du Soum Mohamed Dah.  Pour les Djibolais, la lutte continue et les gens semblent plus que jamais engagés.