« Une
seule famille divisée par la guerre, c’est déjà trop. » C’est sous ce
thème que la Communauté internationale a commémoré la Journée mondiale du
réfugié. Le Burkina Faso, qui depuis les derniers jours de janvier 2012 reçoit
de nombreux réfugiés venu du Mali, n’est pas resté en marge. Au plan national,
c’est dans le Soum, à Djibo, et plus précisément le Site de Mentao Sud qui a
accueilli les festivités commémoratives. Le Ministre des Affaires étrangère du
Burkina Faso, Djibril Y. Bassolet, accompagné du Ministre malien de l’Action Humanitaire, de la Solidarité
et des Personnes Agées, Dr. Mamadou Sidibé, et de celui de la Famille, de la
Promotion de la femme et de l’Enfant, Mme Alwata Ichata Sahi, sont venu
manifester leur sympathie aux réfugiés maliens qui y vivent et rendre hommage aux
hommes, femmes et enfants du monde entier, qui jour et nuit marchent à travers
les chemins, fuyant la guerre et l’humiliation qui l’accompagne. Au cours de la
cérémonie, plusieurs personnalités ont été entendues et ont signifié combien
cette journée est salutaire. Mme Sahi a remercié le Burkina et les partenaires
tels que le HCR pour leurs efforts aussi bien dans la médiation que dans
l’accueil et le soutien apporté aux réfugiés maliens. Elle dit également
travailler avec tout le gouvernement de Modibo Diarra pour un retour de la
paix, afin que ces nombreux exilés rejoignent leur terre d’origine car,
précise-t-elle, « on n’est bien que chez soi ».
Réfugiés
dans le monde
Selon
un rapport de l’UNHCR, huit personnes au monde fuient leur pays tous les jours
à la recherche d’asile pour raisons de guerre. Aussi, l’an 2011 a été l’année
la plus calamiteuse depuis 2000 en faisant plus de 800 000 réfugiés dans
le monde (voir lien : http://unhcr.fr/4fdb2f5f6.html). Dans un autre rapport
intitulé « The State of the World’s Refugees: In Search
of Solidarity » (Les réfugiés dans le monde : en quête de
solidarité) publié par le
HCR, il ressort qu’en
« début 2011, des dizaines de millions
de personnes — dont 33,9 millions relevant de la compétence du HCR — sont donc
particulièrement vulnérables. La plupart sont exposées aux conflits armés et à
la violence politique à l’intérieur de leur communauté ou de leur pays
d’origine : civils pris dans des conflits, réfugiés, demandeurs d’asile,
réfugiés en situation prolongée et personnes déplacées à l’intérieur de leur
pays (déplacés internes). Ces dernières années, les déplacés internes étaient
les plus nombreux à bénéficier de la protection et de l’assistance du HCR —
14,7 millions pour 27 pays début 2011, mais leur nombre total pourrait s’élever
à 27,5 millions en raison des conflits. L’agence œuvre également au bénéfice de
10,5 millions de personnes réfugiées à cause des conflits. »
En
un mot, autant le dire, le monde inonde de réfugié et l’heure est plus que
jamais à la nécessité de la recherche de solution qui impliquerait toutes les
couches sociales de toutes les sociétés du monde.
Sauvons le monde
Alors
que les prévisions promettent que de nouveaux dangers guettent le monde, il y a
peu d’espoir à l’horizon. Le rapport de du HCR prévoit que dans les dix
prochaines années, les catastrophes naturelles vont causer des déplacements par
millions à cause du phénomène de changement climatique. Au même moment, la
conférence de Rio+20 tant attendu par les écolos ne promet pas des retombées
positives. Pour beaucoup de défenseurs de l’environnement, l’heure est à la
recherche d’autres moyens de sauver la planète et même l’ONU de la corruption
des grandes puissances qui font d’elle le tremplin des bourgeois industriels
peu soucieux des dangers encourus.
Les
crises sociales, politiques et religieuses, voire l’apatridie, sont autant
d’autres mots dont les exemples ne sont plus tirés des livres d’histoire. Les
pays s’entredéchirent et chaque partie se donne une raison de sévir. Dans le
cas du Mali, l’Etat d’un côté, les sécessionnistes de l’autre, les djihadistes
aussi. La population, prise au piège par « la tyrannie » ne sait plus
à quel saint se vouer.
Il
faut absolument que les choses changent positivement, et à tous les niveaux.
Nous ne pouvons changer le monde qu’en changeant les hommes et chacun peut le
faire. Nous avons des frères et sœurs, nous avons des amis, nous devons
accepter de nous ouvrir à des débats constructifs.
Des démons de
l’époque des indépendances
L’Afrique
est plus que jamais déchirée par des guerres ethniques 127 ans après la conférence
de Berlin, date de son « partage officiel ». Durant les années
soixante, pendant que les indépendances se préparaient, les élites et autres
leaders politiques étaient divisées sur les priorités :
« indépendance d’abord, unité ensuite » ou alors « union, puis
indépendance ». Les « indépendances » eurent lieu mais
aujourd’hui encore on cherche l’union, ou je dirai, l’unité. Les choses vont de
mal en pis et l’avenir est …
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire