Mines
et décentralisation au Sahel (Burkina Faso) : Implications du site d’Inata
sur le développement local, tel est le titre d’une nouvelle œuvre qui vient
enrichir non seulement le répertoire bibliographique de burkinabè et
particulièrement des sahélien et djibolais, mais aussi les domaines de la
recherche et la connaissance de l’impact que le mines produisent sur les
population locales du milieu burkinabè dans un contexte de
« l’apprentissage de la démocratie ». L’œuvre de 47 pages a été
publiée aux Editions Universitaires Européennes et l’auteur est un sociologue
de 26 ans.
Originaire de la cité carrefour de Djibo,
chef lieu de la province du Soum dans le Sahel burkinabé, Seydou Manga Dicko,
puisque c’est de lui qu’on parle, est titulaire d’une maitrise en sociologie du
développement rural depuis 2010 sans pour autant avoir soutenu son mémoire. Il
fut ses études primaires à l’Ecole Est de Gorom-Gorom, à l’Ecole primaire
départementale de Tongomaël et à l’Ecole privée évangélique de Djibo où il a
obtenu son Certificat d’études primaires (CEP) en 1998. Il entra au Lycée
Provincial de Djibo (LPD) où il a obtenu son BEPC et son Baccalauréat A4
respectivement en 2002 et en 2005.
Recherches, lectures, voyages,
causeries-débats, syndicats et associations ont été pour l’essentiel des
loisirs et passions qui ont rythmé la vie de l’auteur. L’œuvre ne reflète pas
moins ses pensées qu’il exprime sans langue de bois dans son livre.
La lecture du document permet de cerner
quelques zones d’ombre du monde opaque de la gestion des mines au Burkina Faso,
de leur exploitation, et aussi et surtout de leur conséquence sur la vie social
des localités situées autour des mines. Le capitalisme non plus n’a pas une
place de choix dans l’analyse de Dicko. En effet, dénote que « l’apparition des
multinationales sur la scène régionale et plus spécifiquement sur le plan local
(…) est une rencontre spontanée entre les principes capitalistes fondés sur la
recherche du profit et les logiques rurales des populations en quête de
survie ».
Les conditions socioéconomiques, la gestion
de l’environnement sont, entre autres, des thématiques largement débattues
entre l’auteur, les populations des villages environnants (Filio, Namata, Sona
Tihaguel, Sona Holdè et Inata), conseillés locaux, présidents de CVD, maires,
et responsables de la mine durant son séjour.
Tout en reconnaissant des efforts de la Société minière de Belahouro
(SMB SA), il conclu que « la mine entretient des rapports contraignants
avec le développement local à la phase de la production. » Il ne manque
pas de faire des recommandations au Conseil régional du Sahel, aux leaders
locaux et municipaux, à la SMB SA et à l’Etat « dans le cadre de
l’amélioration des actions de terrain ».
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